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Mushing Club Forezien
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1 février 2006

LES HAUTES CHAUMES EN TRAINEAU

Profitant de l'enneigement précoce, les membres du Mushing Club forézien se sont retrouvés le dimanche 11 décembre pour une randonnée à partir du col de Baracuchet.

Ils avaient tourné avec des karts autour de l'étang de Savigneux pour le Téléthon, ils ont retrouvé la neige le dimanche suivant. Bernadette Clément, présidente du Mushing Club Forézien, François Saintillan, qui a fait le déplacement depuis Saint-Amant-Roche-Savine et Nadine Denis, venue de Vertolaye en compagnie de son fils Nicolas, de sa fille Marjolaine et de sa copine Adeline s'étaient donné rendez-vous au col de Baracuchet pour une randonnée en traîneaux, tirés par des chiens.
Randonnée qui n'est pas une mince affaire. Premier travail : sortir les chiens de la remorque, les attacher le long de la chaîne, leur donner à boire et leur passer le harnais, tout cela enveloppé dans les aboiements des animaux excités et impatients de prendre la piste.
Mais il faut auparavant préparer le traîneau avec son "sac à chiens", qui peut servir à transporter aussi bien du matériel qu'un passager ou un chien fatigué. Et quand tout le monde est prêt, que les chiens sont attelés le long de la ligne de trait, gare au départ qui s'effectue à grande vitesse, les dix-neuf huskies et malamutes, amenés ce jour-là, laissant exploser toute leur énergie.

Un moment inoubliable.
Et alors, c'est le bonheur, avec la montée en pente douce à travers la forêt, dans un silence que seul trouble le glissement des patins dans la neige poudreuse. Les chiens s'enfoncent et sont un peu à la peine, alors le conducteur du traîneau, le musher, les aide en "pédalant" d'une jambe ou en poussant le traîneau dans les passages plus pentus.
Et dès que le terrain redevient plus facile, Lobo, Téta, Nouchka, Naalak et Cherokee, les chiens de tête, reprennent leur course tandis que juchés sur les patins du traîneau, les passagers tâchent d'éviter les genêts verglacés qui giflent les mollets ou les branches, ployant sous la neige qui obligent à s'accroupir.
Et puis l'on débouche sur les plateaux des Hautes Chaumes, splendides sous un ciel sans nuage, où le soleil rasant fait étinceler les cristaux de neige soulevés par la course, avec en arrière-plan, les rochers de Pierre-Basanne, le sommet de Pierre-sur-Haute et de grandes étendues désertes qui prennent des allures d'Alaska ou de Sibérie.

Et c'est le retour dans le soir qui descend, à travers les grands sapins, avec une bonjour à quelques skieurs de fond. Les chiens trottent d'un bon pas, parfois stoppés le temps d'enlever les "Snow-balls", ces boules de glace formées sous les coussinets avec la neige qui s'accumule.

A l'arrivée, le musher s'occupe en premier de ses chiens, chacun ayant droit à une caresse, à un mot gentil pour le travail fourni et à une gamelle d'eau.
Les mushers et leurs invités peuvent alors profiter du coucher de soleil qui illumine le ciel, mettant un beau point d'orgue à une journée inoubliable.

BERNARD LAROCHE
Le Progrès 29 décembre 2005

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